Cela n’a pas l’air d’un scoop mais ça pourrait être considéré comme un. Le jeune média camerounais Lebledparle.com
pourrait se lancer à l’international dans les prochains mois. Le jeune (discret) gérant du média confiait dans
une récente conversation avec des confrères de la diaspora que dans l’attente de la maturité du marché des annonces au Cameroun,
il pourrait orienter une partie de ses contenus à l’international.
Sous quelle forme ? Telle est l’une des questions importantes. Le journal camerounais a d’abord démarré comme un média culturel pour ceux qui ont bonne mémoire. Qui a oublié les premiers passages de Valsero et autres dans le journal ? Qui se souvient des premiers articles sur Maahlox quand celui-çi débutaitses proses sur la bière ? Ces événements people Si la santé financière du journal est stable, il va de son évolution à court terme de se positionner à l’international ajoute-il à un autre interlocuteur.
Pourquoi se lancer à l’international ?
Le premier objectif étant d’accroître une audience qui est jusqu’ici grandement concentré au Cameroun. En effet, la presse camerounaise et africaine en général vit essentiellement de publicité via des régies. Un moyen de monétisation
relativement complexe qui peine souvent (très souvent) à couvrir les charges engagées par les médias.
Alors qu’une concurrence phénoménale se développe dans le secteur de la presse en ligne en Afrique, les moyennes entreprises tardent encore à solliciter ce
vecteur d’influence. Lorsque c’est le cas, elles ont du mal à s’aligner sur les tarifs adéquats. Dans le reste du continent, nombreux sont les journaux ayant fait ce choix. A titre d’exemple on peut citer les réputés Jeune Afrique, Koaci ou encore le récent Africanews.
La rentabilité des journaux en ligne
Dans le cas particulier du Cameroun, étude faite, seuls trois ou quatre élus tirent leur épingle du jeu. Un phénomène
qui décuple les dessous de table, la corruption. Les hommes politiques et les hommes d’affaire n’hésitent pas à sortir quelques milliers de francspour s’attirer bonne campagne ou dénigrement dans les journaux appartenant aux patrons véreux ayant troqué la bonne éthique journalistique contre leurs intérêts matériels. Dans la même conversation, nous avons abordé le sujet des
abonnements numériques qui pourraient sauver la presse en ligne au Cameroun. Une variante complexe tant les camerounais
rechignent à dépenser dans un contexte financier tout aussi difficile.
Quoiqu’il en soit, si Lebledparle.com se dirige à l’étranger, il est probable que d’autres médias lui emboîtent le pas.
La jeune pousse (hébergée dans une association à but non lucratif) qui revendique plus 300 000 visiteurs uniques par mois est l’un des médias camerounais ayant connu la plus grosse ascension récemment. Devenu un véritable acteur d’influence dans la presse camerounaise, ses articles sont repris dans de nombreux journaux papiers . Sa devise, diffuser l’actualité camerounaise le plus rapidement possible, être premier sur l’info. Son apport, former les jeunes (qui constituent ses équipes) au métier du digital.